Les vaksen-s effectuent des sons répétitifs et rythmiques à l'aide d'un bâton. À cela s'ajoute également l'usage de tambours, de maracas, de güiras ou güiros (un instrument à percussion), de cloches en métal et parfois de saxophones. Au son de ces multiples instruments se joint la voix de la foule. Les chansons sont toujours chantées en kreyòl haïtien et célèbrent l'ascendance africaine de la population afro-haïtienne.
Souvent, les paroles abordent aussi des sujets difficiles comme l'oppression politique ou la pauvreté. Des groupes politique l'utilisent parfois pour faire des campagnes et inciter la population à renverser le système. De ce fait, certaines fois les groupes et musiciens de rara sont interdits d'exercer, et peuvent même être contraints à l'exil, cest plus particulièrement le cas du chanteur folk Manno Charlemagne, qui reviendra plus tard en Haïti et sera élu maire de Port-au-Prince dans les années 1990.
L'origine du rara reste un peu flou. Certains considèrent qu'il a probablement été développé au cours de la période de l'esclavage colonial, car pour pâques les esclaves étaient autorisés à quitter la plantation pour aller à l'église et jouer de la musique. D'autres part, on affirme que le rara est un héritage des taïnos qui habitèrent l'île avant la colonisation. Il serait lié à l'équinoxe de printemps, jour consacré par les Mayas à la nature.
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