Le safran appelé parfois « or rouge »,est une épice européenne qui se serait ensuite répandu sur tout le pourtour méditerranéen, dans le sillage des empires qui se sont succédé avant l'Empire romain jusqu'à devenir l'épice la plus laborieuse à produire au monde et donc de haute valeur.
La longueur de ce produit agricole varie entre 2,5 à 3,2 cm. Son style et ses stigmates sont souvent utilisés en cuisine, comme assaisonnement ou comme agent colorant. Il a été cultivé pour la première fois dans les provinces grecques, puis utilisé comme plante médicinale pour ses propriétés carminatives et emménagogues par la civilisation minoenne, il y a plus de 35 siècles.
En Europe médiévale, on utilisait le safran pour traiter des infections respiratoires et maladies comme la toux, le rhume, la scarlatine, la variole, les cancers, l'hypoxie et l'asthme. On le retrouve également dans certains traitements contre les affections sanguines, l'insomnie, la paralysie, les maladies cardiaques, les flatulences, les indigestions et maux d'estomac, la goutte, la dysménorrhée, l'aménorrhée et divers désordres oculaires.
Pour les anciens Persans et Égyptiens, le safran était aussi un aphrodisiaque, un antidote couramment utilisé contre les empoisonnements, un stimulant digestif et un tonifiant pour la dysenterie et la rougeole.Le safran est également utilisé en confiserie ou dans la préparation de boissons alcoolisées, c'est d'ailleurs sa principale utilisation en Italie.
Certains alcools, comme la chartreuse, le gin, l'izarra, ou encore la Strega, se fondent, entre autres, sur le safran pour obtenir un épanouissement de couleur et de saveur. En Suisse, le safran est utilisé dans plusieurs préparations dont la plus connue reste la cuchaule, brioche à base de safran, fabriquée pour la fête de la Bénichon en automne. En Suède, il rentre dans la composition des petites brioches typiques que l'on trouve en fin d'année, pour fêter la Sainte-Lucie.
Le safran possède six propriétés gastronomiques. Il est colorant, aromatiseur , antioxydant, exhausteur harmonisant et dynamisant. Ce qui lui donne une polyvalence très étendue, couvrant tout le spectre de l'alimentation humaine, ainsi que des effets culinaires très variés, qui rendent l'usage et la maîtrise de cette épice parfois complexe et difficile.
Pour bien utiliser le safran, l'idéal est l'infusion (réhydrater les filaments entiers, coupés fin ou idéalement écrasé au mortier), dans tout ou partie d'un liquide en fonction de la recette : eau chaude, crème, lait, jus de citron, vin, bouillon ou tout autre liquide sauf de l'huile.La dose utilisée est en général égale à 30 mg de safran apporté en une ou deux prises par jour.
0 Commentaires