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Le bébé romain est soumis à la toute puissance paternelle

Le bébé Romain naît généralement au domicile de ses parents. Pendant l'accouchement la mère est assistée par d'autres femmes expérimentées (voisines ou parents) qui lui donne  un appui essentiel et des soins nécessaires. Qu'il soit une fille ou un garçon, le bébé est purifié puis emmailloté dans un tissu  qui lui couvre le buste mais qui laisse les jambes et les bras libres.

À cette époque, la mortalité infantile étant importante, beaucoup d'enfants mourrait dans les jours qui suivent la naissance. Aussi on retarde l'entrée officielle de l'enfant dans la famille. Le bébé est présenté à son père lors d'une cérémonie  appelé le dies lustricus qui a lieu lors du huitième jour de vie pour les filles et lors du neuvième jour de vie pour les garçons.

Près de l'autel domestique (le lararium) où siègent les représentations des dieux familiaux, la mère porte son enfant et le dépose sur le sol afin que le père puisse le voir.Sous la République, si l'enfant n'est pas reconnu,certaines familles éliminent carrément l'enfant  car la Loi des XII tables permettait au père de famille de tuer l'enfant qu'il réprouve. Toutefois, le plus souvent, Il est abandonné  sur les marches d'un temple ou bien exposé sur la voie publique. 

Certains sont recueillis par des familles sans enfant et qui en cherche un pour l'adopter.D'autres seront pris en charge par des marchands d'esclaves qui revendront l'enfant une fois celui-ci reconnu apte à travailler. Et les plus malchanceux  ne survivront que quelques heures : la faim ; le froid, les animaux errants auront vite raison de lui.

Si le père de famille reconnaît son fils, il le soulève et le prend dans ses bras car la reconnaissance du fils passe par cet acte symbolique. L'enfant reçoit également son prénom à ce moment-là.Lorsque le bébé est une fille, le père ne la prend pas tout le temps dans ses bras pour la reconnaître. Le fait seul d'ordonner de la nourrir suffit à assurer la reconnaissance de l'enfant.

Le plus souvent une parente passe un doigt mouillé de salive sur le front et les lèvres du nourrisson reconnu puis il  attache autour du cou de l'enfant un médaillon : la bulla (sorte de sachet où sont placées des amulettes chargées de protéger l'enfant en éloignant les mauvaises influences). 

Dans les familles d'hommes libres cette bulla est en or mais dans les familles d'affranchis et les pauvres elle est en cuir. Cette bulla sera portée jusqu'à 17 ans lorsque le garçon revêtira la toge prétexte et jusqu'au mariage pour les filles (le mariage était souvent très précoce à partir de 12-13 ans).

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