L'homosexualité, dans les temps anciens, était répandue et même fondamentale dans la société. Leurs pratiques, tolérées, étaient cependant réglementées, seule la relation maître / étudiant était acceptée et tout non-respect de ces normes était réprimandé.
Dans la Grèce antique, l'homosexualité est entrée dans la culture des peuples parce qu'elle avait un caractère éducatif et initiatique, marqué par des rituels religieux et militaires. Plus communément appelée pédérastie à cette époque, on ne faisait qu'encourager la relation, platonique, entre un homme mûr (eraste) et un adolescent (éromène), constituant pour ce dernier un rite de passage à l'âge viril tout en lui permettant de devenir un digne citoyen. . L'amour entre hommes était considéré comme indigne d'un citoyen honorable, mais n'était pas puni.
Ainsi l'adulte, en ayant des relations sexuelles avec l'adolescent, l'a formé à la vie sociale et politique jusqu'à l'âge de 18 ans; la femme, à l'époque, exclue et marginalisée, n'intervenait pas dans son éducation. Ces relations ont cependant été codifiées; en fait, l'éraste jouait le rôle de l'actif et l'éromène, obéissante, devait rester passive. Si ces rôles étaient inversés pendant les rapports sexuels, l'adulte a subi beaucoup de critiques et la relation est devenue immorale. En conséquence, la société grecque n'a pas fait de distinction entre l'homosexualité et l'hétérosexualité, mais la pédérastie active et passive.
Dans la Rome antique, contrairement à la Grèce, l'éducation ne se fait plus par initiation sexuelle, ce sont les femmes qui en prennent soin. L'homosexualité est désormais considérée comme un moyen symbolique qui renforce la suprématie des citoyens libres. En effet, la virilité étant l'objet d'un vrai culte à Rome, seule la relation entre un homme libre et un esclave était acceptée, montrant sa supériorité. Si le citoyen libre était «soumis» pendant les rapports sexuels, il serait considéré comme incapable de bien diriger et d'être un bon politicien. Les relations entre deux hommes libres ont été tolérées mais ont fait l'objet de moqueries. Le lesbianisme, quant à lui, était très mal vu, on voyait dans cette relation une provocation à l'omnipotence masculine.
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