Dans la mythologie haïtienne,Agoué Taroyo a pour femme Mme la sirène qui ne diffère ni par la forme ni par ses attributs des sirènes du folklore européen.
On l'aperçoit parfois dans la mer, près d'une source ou d'une fontaine, en train de coiffer sa belle chevelure avec un peigne en or, qui dit-on, a la vertu d'enrichir celui qui le possède.
Certains pêcheurs disent l'avoir déjà entendue chanter ou l'avoir vu s'accrocher à l'arrière ou à l'avant de leur barque. Toutefois, au moindre bruit, elle disparaît dans l'eau.
Les pêcheurs et les marins jettent à la mer des bouteilles d'orgeat pour rendre culte à la sirène mais les offrandes traditionnelles faites à la sirène sont : des dragées, du riz au lait, de la brouillie de Maïs ou du pigeon blanc.
Lorsqu'une prêtresse est possédée par la sirène.On s'empresse de lui apporter une cuvette blanche remplie d'eau et du savon, afin qu'elle se baigne.Après s'être parfumé et habillé. Elle s'asseoid sur un fauteuil couvert d'un drap blanc, exposé devant le poteau-mitan.
On lui donne alors des feuilles de basilic dont elle fait un bouquet pour son corsage puis elle embrasse sur la bouche , par trois fois, tous les hommes présents.
On accuse Maitresse la Sirène d'être l'amante du chef d'escorte d'Agoué(la baleine) et aussi de voler les petits garçons pour les entraîner au fond de l'eau où ils restent ses prisonniers. C'est pourquoi, on évite d'envoyer les enfants puiser de l'eau à la fontaine, les nuits de lune.
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