Substance minérale qui a le pouvoir de se dissoudre dans l’eau et de reparaître sous la forme de cristaux (évaporation), le sel entre dans divers rituels ou pratiques qu’il sacralise. Dans l'antiquité la grande utilité a toujours donné à penser qu’il est un don des dieux.
Chez les Anciens, le sel apparaît surtout comme un puissant médiateur. Cette appréciation tient à son caractère divin. Les meilleures illustrations en ont été données par Homère quand il campe Achille et Patrocle saupoudrant leurs brochettes, ou par Hésiode, selon qui Aphrodite est née du sel résultant de la cristallisation du sperme d’Ouranos.
Le sel de l’Alliance et l’accompagnement des oblations chez les Hébreux, le sel de la table pour les serments et les libations.
Chez les Grecs, la confection de la mola salsa et le sacrifice aux lares.
chez les Romains illustrent ce rôle de médiateur.
En outre, il contribue à sceller l’amitié ainsi qu’en témoigne un proverbe que citent Aristote et Cicéron et qui fera dire plus tard à un écrivain français : « Pour se dire amis, il faut avoir mangé un minot de sel. » Il humanise la société.
À l'époque Romaine, le sel avait aussi la même valeur que l'or et les soldats étaient souvent payés en sel, d'où le mot salaire.
Par son approche transversale, le présent volume offre une vision d’ensemble du sel dans l’Antiquité qui s’impose comme un symbole de vie dans chacune des cultures ayant contribué à former l’Empire romain, et la diversité de son usage donne à ces pages une particulière saveur.
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