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La pléiade du 16ème Siècle

Depuis 1549, le chef de file, Ronsard avec à ses côtés Joachim du bellay et Jean Antoine de Baïf, Jodelle, Pontus de Tyard , Jean de la Péruse, Guillaume des Autels, les deux derniers remplacés ensuite par Remy Belleau et Peletier du Mans forme un groupe nommé la Brigade.

 En 1556, Ronsard désigne le groupe de la Brigade  par le nom la Pléiade. Le nom de ce groupe est attaché à la publication d'un manifeste écrit par Du Bellay en 1549,en faveur de la grande poésie française, Défense et illustration de la langue française.

D'après ce manifeste, les vieilles poésies françaises comme rondeaux,ballades... sont à abandonner . Il conviendra de pratiquer l'épigramme, comme l'a fait un Martial, l'élégie, à l'exemple d'un Ovide, d'un  Tibulle  et d'un Properce, l'églogue comme l'ont fait Théocrite et Virgile.

Le poète doit se mettre à l'écoute des grands ancêtres dont la valeur est incontestable pour quasi se transformer en  eux. Ainsi est formulée ouvertement pour la première fois la théorie de l'imitation qui présidera pendant des siècles à la création littéraire.

La défense pose clairement que le travail ne suffit pas. Il faut encore de la fureur poétique, cette ardeur et allégresse d'esprit qui naturellement excite le poète et le pousse à user d'un langage qui n'est pas de celui du commun des mortels.

Un langage qui sucite émotion chez le lecteur, qui le fait indigner, apaiser ,aimer, haïr, admirer, bref un langage qui tiendra le bribe de l'affection du lecteur, le tournant ça et là à son plaisir. Sans cette alliance, l'auteur n'est qu'un versificateur, un avorton des muses.

L'influence de la pleiade a été considérable. Elle a imposé le sonnet, l'Alexandrin, l'alternance, des rimes féminines et masculines.Ses membres  ont été les premiers à composer des comédies et des tragédies à l'imitation des anciens .

 En refusant de réduire la poésie à un simple divertissement, elle lui a rendu sa dignité, mais elle a aussi contribué à séparer littérature populaire et littérature savante.



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